Les Sept contre Thèbes furent représentés à Athènes au printemps de 467, cinq ans après les Perses. L’inspiration guerrière, née des souvenirs de Salamine et de Platées, n’était pas éteinte chez Eschyle. Elle se fait sentir dans la plus récente de ces pièces aussi bien que dans l’autre. Mais, tandis que, dans les Perses, elle animait surtout de magnifiques récits, on peut dire que, dans les Sept, elle s’incarne en un homme et s’identifie à son action. Ainsi concentrée et comme personnifiée, elle a plus de force encore et plus d’éclat. L’ensemble dont cette pièce faisait partie comprenait trois tragédies : Laios, Œdipe, les Sept contre Thèbes ; trilogie complétée par un drame satyrique. le Sphinx, tiré d’un épisode de la même légende1. Du Laios nous ne possédons que quatre fragments ; le plus important est composé de trois vers, cités par un scholiaste de l’Œdipe-roi de Sophocle et rapportés, faussement je crois, par Valckenaer et Nauck à l’Œdipe d’Eschyle2 ; c’est un morceau d’un récit dans lequel était racontée la mort de Laios. Si l’on retranche ce débris à l’Œdipe, il n’en reste rien.
Source : https://books.openedition.org/lesbellesl...93?lang=fr
Source : https://books.openedition.org/lesbellesl...93?lang=fr